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 Le théâtre japonais

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kuma
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MessageSujet: Le théâtre japonais   Le théâtre japonais Icon_minitimeMer 9 Mai - 0:18

Le théâtre japonais est un héritage des légendes divines et des danses religieuses qui ont façonné les rites du pays, digne successeur du Kagura et du sarugaku (sortes de drames populaires et de spectacles de foire improvisés du 10ème siècle) dont les dérivés ont donné naissance au classique et au Kabuki. Depuis plus de 500 ans, le théâtre japonais a toujours su se développer et attirer les foules.

Le Nô et le Kyôgen : evanescence et réalité
Le théâtre dramatique japonais est réservé aux hommes. Encore aujourd'hui, le Nô exerce une grande fascination grâce à son symbolisme poussé, son style recherché et une gestuelle particulière et posée (les spectacles sont assez austères). Le Nô est né au milieu du 14ème siècle à la demande du shogun Ashikawa Yoshimitsu qui voulait divertir les guerriers de sa cour. Le Nô apparaît comme un art digne, codifié, encore pratiqué par un petit nombre de professionnels : les nôgakashi ("shi" signifiant "expert"). Il y en aurait environ 1500 répartis dans 24 écoles (ryûha).
Les pièces présentent très peu d'action : les textes sont poétiques et d'inspiration bouddhiques et sont récités ou chantés sur un ton monocorde par le choeur (jiutai) puis par les acteurs qui dansent, le visage masqué, accompagnés par les flûtes et les tambours des musiciens qui forment l'hayashi. La scène est dépouillée. Le spectacle a lieu sur une estrade surélevée (honbutai) de forme carré. C'est au centre de la scène que l'acteur principal (shite) ou le narrateur non masqué (waki) se placent. Le décor (souvent des arbres) est peint sur le mur du fond (kagami-ita). A droite il y a les membres du choeur (jiutaiza). A gauche, il y a le corridor par où entrent et sortent les personnages : le hashigakari. Le Nô joue sur la longueur et peut durer une journée. Entre les parties, il y a des saynètes comiques : les Kyôgen. Les comédiens ne sont pas masqués. Le Kyôgen est devenu plus populaire que le Nô et est devenu un genre à part entière.

Le théâtre japonais No1

un personnage de Nô


Le théâtre japonais Kyogen

un spectacle de Kyôgen


Le Kabuki : excentricité et technicité
Si le Nô est longtemps resté lié à l'aristocratie, le Kabuki est issu des faubourgs japonais au 16ème siècle, il s'est rapidement imposé comme un art populaire. A l'origine le Kabuki ("ka" = chant, "bu" = danse, "ki" = technique) fut inventé par une troupe de courtisanes, mais leurs danses érotiques et leur activité de prostituée firent scandales sous l'ère Edo et les autorités interdirent aux femmes de monter sur scène. Du coup, le Kabuki fut interprété par des hommes. Ainsi est née la profession d'onnagata : acteur travesti jouant des rôles de femmes. Le Kabuki repose sur un répertoire sérieux de plus de 350 pièces ayant pour thèmes les grandes mythologies japonaises, mais le genre du spectacle est dynamique. La scène peut pivoter sur elle-même (mawari butai), ce qui permet de changer de décor rapidement et souvent. La scénographie mélange des danses hétéroclites, des acrobaties, des costumes excentriques sur fond de shamisen. Un mélange de super-production hollywoodienne, de la comedia dell'arte et du grand guignol. Tout doit éblouïr le spectateur : de l'entrée des comédiens par le hanamichi (chemin de fleurs) qui traverse la salle, au jeu de mime (pour faire participer le public lors des moments dramatiques). Aujourd'hui, le Kabuki est toujours important.

Le théâtre japonais Kabuki Le théâtre japonais Kabuki2

spectacles de Kabuki

Le bunraku et le Takarazuka : poupées et féminité
Le Bunraku (théâtre de poupées) est aussi appelé ningyô-jôruri et est un dérivé du chant épique. Il est né à Osaka au 16ème siècle. C'est un mélange de jeu de marionnettes et de musique au shamisen. Le répertoire est proche de celui du Kabuki mais pas sa mise en scène. Les marionnettistes sont vêtus de noir mais ne cherchent pas vraiment à se cacher car ils se font oublier derrière les poupées. La seule voix est celle du narrateur.

Le théâtre japonais Bunraku

Poupée et marionnettiste de Bunraku


Les femmes ont aussi leur place sur scène : la troupe Takarazuka n'est composée que de femmes (dont la devise est "grâce, beauté et modestie"). Ce sont près de 400 actrices, danseuses et chanteuses réparties en 5 troupes : "Fleur", "Lune", "Neige", "Etoile" et "Cosmos". Cet art est aussi né à Osaka, en 1914 sous l'impulsion d'Ichizo Kobayashi, fondateur de la société de prodiction de films Toho. Le public est essentiellement féminin. Les actrices assument tous les rôles (y compris les rôles masculins). Le répertoire du Takarazuka comprend une centaine de pièces : des grands succès de Broadway aux classiques de la littérature mondiale. L'une des pièces les plus connues est Versailles no Bara (Lady Oscar), créée en scène en 1974. Cette pièce a été jouée plus de 1700 fois depuis.

Le théâtre japonais Takarazuka Le théâtre japonais F-takarazuka

troupe de Takarazuka
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