Les keitai

Sur 128 millions d'habitants au Japon, on compte presque 100 millions d'abonnés possédant un téléphone portable (keitai denwa ou keitai), ce qui a fait naître la culture du portable : keitai bunka.

Histoire du portable au Japon
Le portable apparaît au Japon à la fin des 70's. A cette époque, l'appareil est énorme et est un analogique 1ère Génération. Il passe au numérique au début des 90's. En 1993 une branche de la NTT (Nippon Telegraph and Telephon Corporation), l'opérateur DoCoMo lance la technologie 2 G (2ème Génération) propre au pays : le PDC. En 1999, ils introduisent l'i-mode. Depuis, les ventes ont explosé.
Il y a 3 grands opérateurs : NTT DoCoMo (55% du marché), Au (27%), Softbank Mobile (16%), le reste étant partagé par les petits opérateurs.
Les appareils ont beaucoup évolué, si bien que le Japon a une avance importante. Pourtant, le temps de la miniaturisation tente à disparaître : exit les portables ultra-fins et place aux portables multi-fonctions. Plus de 54% des Japonais ont un portable 3G (technologie un peu à la traîne chez nous...).




Tout-en-un
Les portables sont donc plus gros mais plus sophistiqué (presque 6 ans d'avance sur la France!). En plus de l'option "téléphone" (!), photos ou vidéo, on trouve des portables avec une puce transformant l'appareil en carte de transport ou en porte-monnaie électronique (osaifu keitai). Au Japon, 2 systèmes permettent de payer avec de l'argent virtuel : SUICA (Super Urban Intelligent Card) et Edy (Euro Dollar Yen) qui sont intégrés aux téléphones. On recharge son compte pour passer les portillons dans les gares ou régler ses achats dans les magasins.
Les portables japonais peuvent aussi reconnaître le QR Code : une image composée de carrés noirs et blancs, on scanne cette image et on y associe les coordonnées complètes d'une personne, des photos...
Beaucoup font office de baladeur (préférence pour écouter de la musique downloadée sur les portables plutôt que sur des lecteurs MP3). D'ailleurs un service (Chaku Uta) permettent de télécharger des titres en quelques secondes et pour un petit prix pour en faire des sonneries.
Le keitai peut aussi jouer le rôle de console (avec un abonnement on peut jouer à Dragon Quest ou FF), on peut aussi lire des livres ou mangas électroniques.
Il y a aussi une fonction GPS, des dictionnaires électroniques, on peut recevoir des radios digitales ou la TV numérique terrestre (One Seg) lancée en avril 2006, le tout grâce à un tuner gros comme une puce.



Les utilisateurs
Le keitai est un objet personnel et donc chacun le customise avec des auto-collants, porte-clés, purikura... beaucoup d'add-ons sont disponibles.
On communique beaucoup par message ou e-mail, pour 2 raisons : les lieux publics (surtout les transports en communs) imposent le silence (une sonnerie de portable est très mal vue dans le métro), et le prix faible (un message = 2 yen). Les adolescents sont très doués pour ça : une étude a montré qu'ils pouvaient taper jusqu'à 100 caractères/minutes. On parle de l'"oya yubi sedai" (oya yubi = pouce ; sedai = génération). Les jeunes Japonaises qui sont douées pour cet exercice sont appelées "yubi hime".
Les mails sont aussi très populaires car on peut intégrer des smileys ou des icônes. On peut aussi faire passer un message avec des chiffres : 4649 peut se lire "yoroshiku" (enchanté) ; 36, "samui" (il fait froid) ; 88919, "hayaku iku" (allons-y vite)...



Keitai : Japon only
Les keitai n'acceptent que rarement une carte SIM française. Ils ne fonctionnent qu'avec des opérateurs japonais, d'ailleurs les seuls modèles vendus sans abonnements sont des mobiles d'occasion ou des téléphones prépayés aux capacités limitées. Donc même si ça fait envie à certains, pas la peine de foncer sur E-bay à la fin de la lecture de ce topic!

Ils sont plus avancés que nous en technologie ! Les Gsm(portable) là-bas sont rien à voir avec les notre .
Je voudrai bien vivre la -bas T_T !