Le monde des Shôjo*
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 Les yakuza

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kuma
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kuma


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MessageSujet: Les yakuza   Les yakuza Icon_minitimeMer 9 Mai - 0:08

Un Yakuza est un membre de la mafia japonaise. Le mot est en fait formé de trois caractères ("ya"-"ku"-"za") signifiant "gars du milieu", "vaurien". Le terme de Yakuza est tiré du vocabulaire d'un jeu de dé, signifiant "8, 9, 3" et désignant la combinaison perdante. Donc, elle désigne, les perdants et par extension les rejetés, les gens en marge de la société. Hier comme aujourd'hui, un Yakuza est d'abord un individu rejeté d'une manière ou d'une autre par la société, parce qu'il est pauvre, qu'il a un passé criminel ou qu'il n'a tout simplement pas les ressources suffisantes pour s'intégrer. Devenir Yakuza signifie être accepté au sein d'une communauté, entouré, défendu. Ils seraient actuellement 90 000 au Japon, repartis en 2 500 gangs. Au début des années 60, il y en avait près de 180 000, repartis en 5 000 gangs. Acteurs majeurs de la situation politique et surtout économique, ils ont dans une certaine mesure contribué à donner au pays son visage actuel.

Origines des Yakuzas
Certains auteurs voient l'apparition des ancêtres des Yakuzas au courant du XVème siècle. De multiples organisations de Rônins sillonnent le Japon, commettant divers méfaits sur leur passage et se déplaçant toujours armés. Ce sont les kabuki-mono (les "fous") qui adoptent une attitude sauvage, ouvertement criminelle et anarchique. Vers 1612, dans un mouvement de révolte, les machi-yakko , que l'on pourrait définir comme les défenseurs des opprimés, vont s'organiser et s'opposer à eux. Généralement plus faibles que les kabuki-mono , ils seront perçus comme de véritables héros et s'affirmeront d'une part, en s'intégrant à la communauté, contrairement aux kabuki-mono qui la rejettent, par un sens prononcé de l'honneur et de la fidélité envers leur chef, d'autre part. C'est de l'héritage de ces derniers que les Yakuzas se revendiqueront.
Un certain nombre de machi-yakko vont eux-mêmes se scinder au milieu du XVIIème siècle : les bakuto , se rattacheront aux jeux de hasard (qui deviendront l'une des ressources les plus lucratives des Yakuzas) et les marchands ambulants, ou tekiya , constitueront le noyau dur de ces regroupements. Leur attitude n'est pas vraiment exemplaire, ils se réunissent alors entre eux afin de protéger leurs propres intérêts. Aujourd'hui encore, on utilise les termes bakuto et tekiya pour définir les membres de la mafia, tandis que d'autres catégories sont apparues.

Au XIXème siècle
C'est en 1868 que le Japon est entré dans « l'ère Meïji », synonyme de renouveau, signifiant la fin de la féodalité et le début de l'ère industrielle japonaise. Les Yakuzas prennent alors soin de tisser des liens étroits avec le gouvernement. Parallèlement à ces activités politiques, l'organisation va alors intensifier ses méthodes de recrutement. La place accordée aux jeux tend à s'affaiblir, la police renforçant sa lutte, les tekiya vont voir augmenter effectifs et leurs gains grâce à des couvertures leur garantissant la légalité, en surface bien entendu, de leurs actions. Durant toute cette époque se développe tout un commerce clandestin autour du jeu, du sexe et du marché noir.

Au début du XXème siècle
La famille Yakuza se politise et se rapproche de l'extrême-droite. Il s'agit alors de prévenir toute manifestation de bienveillance envers l'Occident et, jusqu'au milieu du XXème siècle, les Yakuzas vont se spécialiser dans des actes terroristes visant généralement des hommes politiques séduits par l'optique d'une ouverture du pays aux idéologies provenant d'Europe ou d'Amérique. Suite à l'ouverture du pays à l'Occident et à sa démocratie le statut de l'empereur va être remis en question. Les Yakuzas vont alors développer un nationalisme exacerbé qui les conduit à l'assassinat de deux premiers ministres et de deux ministres des finances, ainsi qu'à de multiples autres agressions. Jusque dans les années 30, les Yakuzas s'infiltrent dans les milieux ouvriers et dans la politique. Comme ils aident l'ultra nationalisme proche du pouvoir, le gouvernement s'alliera à eux, leur accordant en échange plus de liberté.

Après la deuxième guerre mondiale
Les années d'occupation américaine seront pour les Yakuzas une période de bienveillance de la part des autorités. On dénombre à cette époque plus de 60 bandes, liées étroitement avec les partis politiques et la police, qui ferment les yeux sur leurs activités, les estimant « utiles à la communauté ».
Après la défaite du Japon pendant la Deuxième Guerre Mondiale, le pays sera totalement ravagé. La pègre en profitera pour s'accaparer le monopole du marché noir. La loi japonaise étant ce qu'elle est, les actions des Yakuzas relèvent presque de la légalité. Mais en 1992, une loi antigang est votée pour tenter de faire disparaitre les boryôkudan (syndicats du crime). Les Yakuzas se font alors moins nombreux. Mais ils sont toujours là, camouflés en diverses entreprises. Placés sous la haute surveillance de l'armée américaine, moins chargée de les condamner que de les observer, ils traversent une période florissante et tranquille, la police ayant perdu le droit d'être armée suite à l'occupation américaine. Les Yakuzas étant anticommunistes (puisque ultra nationalistes), ils seront aussi aidés par les Américains, qui libèreront même des criminels anticommunistes incarcérés. Le marché noir se développe (apparition des gurentai , "voyous", spécialisés dans ce domaine) faisant la fortune de nombreux clans. Le marché noir (dû aux rationnements) sera leur mie de pain. L'organisation se structure alors très fortement, se servant de la violence pour parvenir à ses fins, tout en gardant une solidarité et un « honneur » à toute épreuve : les enjeux devenant plus importants, les hostilités gagnent en ampleur.
Dans les 50's , les américains ne peuvent les combattre, ils deviennent plus violents que leurs prédécesseurs. L'image moderne du Yakuza se dégage alors : inspirés par les gangsters américains, notamment l'imagerie de la mafia de Chicago, ils se coiffent avec soin, portant lunettes et costumes noirs et chemises blanches. Les armes à feu remplacent le sabre, au grand dam des civils : certains gangs demeurent certes attachés à un certain sens de l'honneur, mais d'autres agissent sans état d'âme et n'épargnent pas, lors de règlements de comptes publics, les innocents pris entres les feux, ce qui explique que la population ne les apprécie guère.
Si les liens des Yakuzas avec le gouvernement et la police leur ont épargné des représailles durant les années 50, la nouvelle génération, qui se développe au début des années 60, se fait plus violente mais aussi beaucoup plus importante ; le temps que les autorités réagissent, elles doivent faire face à plus de 180 000 membres divisés en plusieurs familles. La guerre des gangs, basée sur le partage du territoire, est initiée par Yoshio KODAMA, sorte de Al CAPONE local.

Actuellement
On dénombrerait aujourd'hui environ 90 000 Yakuzas divisés en plusieurs syndicats. Au cours des années 90, la législation va leur porter des durs coups et entamer leurs relations avec les autorités : la loi antigang de mars 1992, dont le but était de connaitre et d'empêcher de nuire les Yakuzas et leurs sociétés va entrainer une baisse sensible du recrutement, mais aussi les inciter à mieux s'organiser pour ne pas tomber, à créer des sociétés écran avec des activités légales (Snack, cabarets, ...). Depuis les années 90, les relations des Yakuzas avec les autorités se sont largement effondrées. Une section antigang a été créée pour lutter contre eux mais ils ressortent les anciens arguments qui leur attribuait la criminalité basse au Japon vu la régulation qu'ils exerçaient sur les actions des voyous. Ceci dit, ils sont responsables de la plupart des meurtres perpétrés au Japon et ne sont pas près de disparaitre tant leurs domaines d'action sont vastes, tant leurs liens (avec les politiciens, les triades, la mafia sud-coréenne) forts et tant leur place dans l'imaginaire nationale est importante. Les familles les plus importantes à l'heure actuelle sont le Yamaguchi-gumi ( Kobe, 750 clans et a peu près 20 000 membres), l'Inagawa-kai ( Tokyo, 313 clans et 6 700 membres)et le Sumyoshi-gumi ( Tokyo et côte Est, 177 clans et 7 000 membres).

Organisation :
Oyabun ou Kumicho : Chef du clan
Wakagashira : Bras droit
Wakagashira-hosa : Sous-lieutenant
Komon : Conseillers
Shingiin : Conseiller juridique
Kumicho-hisho : Secrétaire
Kaikei : Comptable
Shatei : Chef de gangs

Valeurs
À l'instar des samurais qui suivaient le Bushidô (la voie du guerrier), les Yakuzas suivent leur propre ligne de conduite : le Ninkyôdô (la voie chevaleresque). en voici les principales règles :
1. Tu n'offenseras pas les bons citoyens.
2. Tu ne prendras pas la femme du voisin
3. Tu ne voleras pas l'organisation
4. Tu ne te drogueras pas
5. Tu devras obéissance à ton supérieur
6. Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui
7. Tu ne devras parler du groupe à quiconque
8. En prison tu ne diras rien
9. Il n'est pas permis de tuer un katagari (personne ne faisant pas partie de la pègre)
On notera que la règle 9 n'est pas souvent appliquée

Les activités des Yakusa
Fournisseur de main d'œuvre
Ils fournissent, pour les entreprises de BTP, les ports, de la main d'œuvre que ceux-ci ont du mal à trouver, notamment à cause des lois d'immigration japonaise. Rôle d'aide lors des appels d'offre BTP (corruption)
Le sexe
Industrie du sexe, prostitution, bars à hôtesses, night-club, filières clandestines et trafic de femmes dans toute l'Asie, prostitution des lycéennes
Les jeux
Casinos, Patchinko, loteries, course de bateaux, chevaux, paris clandestins (surtout dans le sumotori), jeux de cartes
Prêt d'argent
Cette activité s'est développée à cause de la difficulté pour les japonais d'avoir accès à l'emprunt par l'intermédiaire des banques
Armes
Revente d'armes achetées clandestinement en Chine, à Taiwan, Hongkong, Philippines et aux Etats-Unis
Drogue
Surtout depuis 1990, amphétamines, cocaïne et drogues dures venues de Chine et de Colombie

Les rituels
La cérémonie d'entrée des Yakuzas est très formalisée, il s'agit d'une réception dont la date est fixée par rapport au calendrier lunaire, dans une salle traditionnelle. Cette cérémonie est caractérisée par le silence dont doivent faire preuve les participants tout au long de celle-ci. On trouve dans la salle un autel Shintoïste et une table basse sur laquelle sont entreposés les cadeaux. Tous portent le Kimono, et sont placés suivant un ordre établi. Le Oyabun et le Kobun s'échangent des coupes de Saké. L'Oyabun procède alors à un discours énonçant les principes des Yakuzas, la fidélité et l'obéissance aveugle. La cérémonie se termine par le bris du silence lors d'un Omedo Gozaimasu crié en coeur.
La cérémonie de départ, ou de licenciement est plus simple. Lorsqu'un Yakusa trahit son maître, en cas de manquement aux devoirs, ou autres fautes, la demande de pardon est très douloureuse: il s'agit de s'automutiler sont petit doigt et de l'offrir à l'Oyabun.. On rend la coupe de Saké à son Oyabun. Et en cas de renouvellement de faute, c'est au tour des autres doigts, cela rend le fautif de plus en plus vulnérable. On ne badine pas avec le code d'honneur. Et rares sont ceux qui parviennent à un âge avancé sans en avoir perdu au moins un de cette manière. La plupart le conservent d'ailleurs dans une petite bouteille de formol, bien en vue dans leur demeure afin de ne jamais oublier leur disgrâce. Cette pratique est tout de même de moins en moins utilisée, par souci de discrétion face aux autorités. Ce signe devient trop visible lorsqu'on envisage de se ranger. Ainsi, depuis dix ans, les Yakusas en disgrâce ont souvent recours à la chirurgie et aux prothèses d'auriculaire.
Le tatouage est également un rituel important au sein des Yakuzas, qui en sont presque tous recouverts. Cette pratique est originaire des Bakuto, ou les membres se tatouaient un cercle noir autours de leurs bras à chaque crime commis. Aujourd'hui, il s'agit plus d'une volonté de différenciation. Se tatouer l'intégralité du corps est également considéré comme une preuve de courage (une centaine d'heures de travail est au moins nécessaire) et de fidélité, vu l'indélébilité du procédé.
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